Dans le miroir des Fakenews

, par Benjamin W. Shevek

Le complotisme et les #FakeNews, ce serait les réseaux sociaux, répètent à l’envi les experts, politiques et éditocrates.

Pourtant cette société de la défiance se nourrit principalement du mensonge systém(at)ique des Institutions. Les "vérités alternatives" prospèrent dans un monde où les nuages radioactifs s’arrêtent aux frontières, où les pesticides s’évanouissent à 5m des habitations, où les fumées contenant amiante, plomb et benzène sont polluantes mais pas trop tandis que la Préfecture vous enjoint de retourner vaquer à vos occupations normales.

Où les comités d’expert·es sont minés par les conflits d’intérêt, les accointances, les parcours professionnels un pied chez les contrôlés, un pied chez les contrôleurs.

Où des lanceurs d’alerte aux collègues d’une directrice suicidée, c’est systématiquement les pressions, rétorsions et menaces pour que l’information ne circule pas.

Où depuis un an [1] il y a un déni d’État sur des violences policières avérées par de multiples documents audiovisuels et témoignages de citoyen·nes et d’observateur·trices d’ONG.

L’explosion des vérités alternatives (fakenews, complotisme) n’est que le revers des mensonges d’un État Potemkine.

Notes

[1Un an si on limite son évocation à ce qui fut rendu visible par le mouvement des Gilets Jaunes. Des années pour ce qui concerne le mouvement social, notamment depuis le Ministère Valls. Des décennies si on pense aux violences invisibilisées sur les jeunes des quartiers populaires.